Portrait | Gaétan, le chef de kop

Portrait #5 | Gaétan, le Chef de Kop

Dans un premier temps, peux-tu te présenter ? Gaétan Charvon, j’ai 21 ans. Je suis un enfant de Nanterre, je suis né et j’ai grandi ici.

Que fais-tu dans la vie ? Je suis volontaire en résidence en service-civique.

Depuis combien de temps supportes-tu Nanterre ? Je supporte Nanterre depuis ma naissance.

« Je supporte Nanterre depuis ma naissance. »

Quel est ton lien avec le club ? Il vient de mon père et de mon grand-père. Même si je ne me rappelle pas de tout, j’ai vu mes premiers matchs en Nationale 1. Mon arrière-grand-père est l’un des premiers à avoir aidé pour la construction du premier terrain de la JSF.

Pourquoi supporter Nanterre plutôt qu’un autre club ? Parce que c’est le club local. Je ne comprends pas comment c’est possible de supporter une autre équipe que celle de sa ville. Le club représente les valeurs de la ville, tu supportes ça, c’est en toi.

« Le club représente les valeurs de la ville, tu supportes ça, c’est en toi. »

Ton plus beau souvenir à Nanterre ? Le 22 mai 2013, la demi-finale retour contre Chalon-sur-Saône. J’étais avec mon père en virage au Palais des Sports et l’ambiance était incroyable. C’est plus fort que la Coupe d’Europe pour moi. À l’extérieur, je pense que ce sont les finales de 2013, j’ai baigné là-dedans et c’était l’un de mes rêves quand j’étais petit. Toutes les victoires restent des beaux souvenirs.

Quel joueur et quel match t’ont le plus marqué ? Deux joueurs m’ont vraiment marqué. Mon préféré, c’est Heiko Schaffartzik pour sa gentillesse, sa classe et le respect du maillot. Le joueur iconique qui mérite une statue, c’est Johan Passave-Ducteil. Lui, il représente le club, les habitants de la ville. Identifié comme un joueur de N1/Pro B, il a finalement tout fait et tout gagné. Ce n’est pas le plus talentueux, mais il donne tellement d’énergie et de hargne qu’il représente vraiment bien Nanterre. Pour le match, c’est une rencontre face à Toulon (14 avril 2018, match remporté sur le score de 86 à 79). Notre équipe joue mal sur la première période et en deuxième mi-temps, l’équipe est surprenante et arrache une magnifique victoire après prolongation.

Qu’est-ce qui différencie Nanterre des autres clubs ? On représente véritablement les banlieues d’Île-de-France, une banlieue oubliée et critiquée. C’est une ville basée sur la solidarité, comme le club. On est Nanterrien avec un style de vie particulier, on est différent. Nanterre, c’est le théâtre des miracles.

« On représente véritablement les banlieues d’Île-de-France, une banlieue oubliée et critiquée. C’est une ville basée sur la solidarité, comme le club. »

Comment imagines-tu le futur du club ? J’espère glorieux et que le club va conserver son côté humain et l’ambiance du Palais des Sports. Je veux revivre une fois dans ma vie un titre de champion de France, même si c’est dans 50 ans ! C’était tellement beau… C’était trop bien.

 

Propos recueillis par Martin Tchoukanov