FlashBack : La folie verte à Coubertin (Titre de Champion 2013) par lnb.fr !
Champion de France : JSF Nanterre
Finale : Nanterre bat Strasbourg : 3-1 (55-89, 84-79, 70-60,83-77)
La folie verte à Coubertin
De la départementale au titre de champion de France. C’est la belle histoire de la JSF Nanterre, ce « petit » club du 92 ayant gravi tous les échelons avec le même coach, Pascal Donnadieu, du plus bas niveau jusqu’au sacre en 2013.
Pour sa deuxième saison parmi l’élite, le club des Hauts-de-Seine nourrit des ambitions mesurées. Après l’honorable 11e place décrochée en 2012, c’est à peine si on ose murmurer le mot playoffs du côté de Nanterre. Après tout, d’un strict point de vue financier, la JSF est loin d’évoluer dans la cour des grands – 3 M€ de budget, moitié moins que ceux des gros bras du championnat.
Le club n’a pas les moyens de s’offrir des « noms ». L’effectif français est à forte connotation Pro B, quatre joueurs ayant décroché la montée deux ans plus tôt (Xavier Corosine, Marc Judith, Jo Passave ainsi que Jérémy Nzeulie, revenu d’une année de prêt à Bordeaux). Stephen Brun, champion de France avec le SLUC Nancy en 2010, effectue sa deuxième saison dans les Hauts-de-Seine. Comme souvent, Pascal Donnadieu a déniché de bons renforts étrangers à petit prix (Chris Warren, David Lighty, Chris Oliver). Il a aussi trouvé un général en la personne Trenton Meacham. L’ex-Parisien – qui avait perdu le goût du basket dans la capitale l’année précédente – apporte du liant à l’ensemble.
Un virage en janvier
Seul bémol, le poste de pivot est bancal. Rashaun Freeman puis Chris Massie ne font pas la maille. Il faudra attendre la trêve de noël pour que l’équipe trouve enfin son « cinq » idoine : dans son profil atypique et énergique, le Colombien Juan Palacios est le chaînon manquant. Dès lors, une deuxième saison commence. Un net virage se produit au printemps quand la JSF réussit à enchaîner quatre victoires à l’extérieur (au Mans, à Nancy, à Gravelines, à Chalon) puis à rallier la finale de la Coupe de France – perdue contre le Paris Levallois. L’équipe inverse son bilan entre la phase aller (6v-9d) et la phase retour (9v-6d). Elle accroche in-extremis la 8e place au nez et à la barbe d’Orléans et Cholet.
Nanterre est en playoffs. La saison est d’ores et déjà réussie. Mais les petits hommes en vert ont encore des ressources. En quart de finale, ils s’en vont surprendre d’entrée le BCM à Sportica (101-95 après deux prolongations). Puis confirment derrière à domicile (88-68) derrière les 19 points de Trent Meacham et les 18 points de Stephen Brun. Le leader de la saison régulière (27v-3d) est K.O. debout. En demi-finale, David Lighty sort un match monumental au Colisée de Chalon (25 points, 34 d’éval), les shooteurs font feu de tout bois (14/21). Nanterre repart avec la victoire (84-81). Et remet ça à la maison, grâce à 27 points-33 d’éval de David Lighty et 24 points de Trent Meacham. En face, Blake Schilb est bien muselé par Marc Judith. L’Elan Chalon, champion de France en titre, craque en prolongation (103-91).
Quand Passave domine Ajinça
Les Nanterriens ont réussi deux « upset ». Cependant on ne donne pas cher de leurs chances en finale face à la SIG. L’instauration du format en trois manches gagnantes* écarte l’idée d’une surprise. Lors de l‘Episode 1 joué au Rhénus, les Nanterriens sont renvoyés à leurs chères études (89-55 !). La belle histoire semble toucher à sa fin. La marche est trop haute. C’est peut-être ce que se disent les Strasbourgeois, consciemment ou non, qui arrivent la fleur au fusil pour l’Episode 2.Sûrs de leur force, les hommes de Vincent Collet vont tomber de haut. Johan Passave-Ducteilgagne son duel avec Alexis Ajinça, Trenton Meacham plante 26 points, Stephen Brun envoie quelques bombinettes… et Nanterre égalise (84-79) avant de retourner à la maison.
A la maison, pas vraiment. En effet, leur petite salle Maurice-Thorez n’ayant pas la capacité requise (1 500 places, avant d’être agrandie à 3 000 en 2015), Pascal Donnadieu et ses hommes sont contraints de déménager à Coubertin. Un Coubertin transformé en un chaudron vert par trois mille supporters nanterriens. Dans une ambiance de feu, l’équipe de Nanterre va défendre comme jamais et la SIG tomber sous les coups d’un invité surprise. Ce facteur X, c’est Jérémy Nzeulie. L’habituel 10e homme de Nanterre, score 14 points en 19 minutes lors de l’Episode 3, puis 17 points en 20 minutes au cours de l’Episode 4. La JSF remporte la série 3-1 et se qualifie pour l’Euroleague. La belle aventure n’est pas terminée. Quelques mois plus tard, les banlieusards s’en iront gagner à Barcelone.
*La finale s’est jouée en trois manches gagnantes en 1993, 1995 et 1996, puis de nouveau à partir de 2012
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Les faits marquants de la saison
Pour la deuxième année consécutive, le BCM Gravelines-Dunkerque termine premier de la saison régulière… et mord la poussière dès les quarts de finale des playoffs face au huitième (1-2 contre Cholet en 2012, 0-2 contre Nanterre en 2013).
L’exercice 2012-13 est l’un des plus serrés de l’histoire de la LNB. Trois victoires seulement séparent le septième du premier non relégable. Cette année-là, 12 victoires sont nécessaires pour se maintenir, contre 8 la saison précédente et 7 la saison suivante.
Le Paris Levallois, co-leader à l’issue de la phase aller (10v-5d) s’écroule complètement lors des matches retour (3v-12d) et rate le train des playoffs. Les Parisiens sauveront leur saison en remportant la Coupe de France.
Le 25 février 2013, Ricardo Greer (Strasbourg) se fend d’un triple double – le quatrième de sa carrière en Pro A – contre Chalon-sur-Saône : 16 points, 10 rebonds et 11 passes décisives pour le Dominicain, qui terminera deuxième au classement de l’évaluation derrière Sean May (Paris Levallois).
En Pro B, Jeremiah Wood (Evreux) fait des ravages : 18 double-double et même 1 triple-double le 2 novembre 2012 face à Hyères-Toulon (20 points, 11 rebonds, 12 passes). Il signera deux notes à 41 d’évaluation.
Le jeune Mouhammadou Jaiteh (2,08 m, 18 ans), fraichement sorti du Centre Fédéral, aligne lui aussi les cartons avec Boulogne-sur-Mer : 33 points et 18 rebonds contre Rouen, 31 points et 17 rebonds contre Fos-sur-Mer, 23 points et 17 rebonds contre Le Portel… Il sera logiquement élu MVP français de l’antichambre (16,2 points à 64,7%, 9,9 rebonds et 21,7 d’évaluation).
Les récompenses individuelles :
Les autres compétitions
Coupe de France : Paris Levallois bat Nanterre : 77-74
Leaders Cup : Gravelines-Dunkerque bat Strasbourg : 77-69