ProA J11 : Nanterre freinée par la SIG

Publié le 6 décembre 2016

Après 8 victoires consécutives toutes compétitions confondues, Nanterre 92 a vu Strasbourg venir lui fausser compagnie dans les derniers instants (73-78). Il n’aura pas manqué grand chose…

Alors qu’un pic de pollution sévit actuellement sur la région parisienne, la préfecture n’avait visiblement pas donné l’ordre de laisser les moteurs diesel au garage sur le territoire de Maurice-Thorez. C’est effectivement devenu une habitude cette saison, Nanterre 92 s’est spécialisé dans les débuts de matchs plutôt ronronnant et ce lundi soir n’a pas dérogé à la règle. Il aura en effet fallu attendre pas loin de cinq grosses minutes pour voir le public du Palais des Sports s’asseoir sur le premier panier nanterrien, le score étant alors de 0-11 en faveur des Strasbourgeois impeccables dans leur verrouillage sur les cinq portes vertes et blanches.

Mais fort heureusement, si les hommes de Pascal Donnadieu ont pris l’habitude de caler au démarrage, leur moteur finit toujours par se mettre en route et ce, même quand le froid pointe le bout de son nez. Grâce d’abord à un Lessort tournant à plein régime, Nanterre voyait enfin son compteur se lancer (13-19, QT1) quand Mykal Riley au panier (27-31, 18’) puis Hugo Invernizzi à l’instinct (33-35, 19’) mettaient définitivement la machine en route (36-37, MT). Lancés à pleine vitesse, les joueurs des Hauts-de-Seine signaient alors à leur tour un 11-0 à cheval sur les 2e et 3e quart-temps (44-37, 23’).

 

Seulement voilà, l’équipe de Vincent Collet dispose en son sein de joueurs des plus raffinés. L’imposant poste 4 Romeo Travis fait partie de ceux-ci. A l’expérience et au talent, cet ami proche de Lebron James ramenait la mécanique alsacienne sur la bonne route (52-53, 29’) à la fin du troisième quart. Et quand l’ancien vert Mam’ Jaiteh produisait d’intenses efforts défensifs, AJ Slaughter permettait à son équipe de remettre un coup sur le champignon (61-72, 27’). Malgré le coup de pompe de sa traction arrière (Butterfield-Schaffartzik, 3 points à eux deux) parfaitement mise en échec par la défense strasbourgeoise, Nanterre 92 était très loin de mettre le clignotant pour s’arrêter sur le bas-côté. Chris Warren à l’intérieur (36’) puis à l’extérieur (37’) maintenant le véhicule immatriculé 92 en état de marche avant que Mathias Lessort n’arrache de précieux points dans la peinture dans le money time (68-72, 39’).

 

Hélas, la bonne conduite francilienne ne suffisait pas face à l’effectif toutes options de la SIG (les 10 joueurs de la feuille ont joué au moins 10 minutes et marqué). Malgré un suspense maintenu jusqu’au bout (73-76 à 12 secondes de la fin), les coéquipiers d’un Mykal Riley moteur (14 points) voyaient les joueurs de Vincent Collet repartir dans le Bas-Rhin la victoire en poche.

 

Toujours deuxième ex-aequo à une victoire de Monaco, Nanterre 92 laissait sa belle série stoppée par cette troisième défaite en Pro A cependant loin de remettre en cause l’excellent début de saison. Les regards sont en effet déjà tournés vers dimanche prochain où les verts et blancs recevront cette fois-ci Pau-Lacq-Orthez avec qui ils partagent le fauteuil de dauphin pour un nouveau choc des plus salivants. A l’entame d’un mois de Décembre surchargé (5 matches en 16 jours), nul doute que les hommes de Pascal Donnadieu y verront ici, l’occasion idoine de relancer la machine avant l’hiver !

Réactions :

Mam’ Jaiteh : « C’est le match qu’on a pu le mieux préparer (6 jours d’entrainement). On a bien travaillé, on a bien exécuté ce qu’on avait prévu. On se rend compte pourtant que cela ne suffit pas contre Nanterre. Heureusement, on a réussi à rester sous contrôle, ne jamais être euphorique et ne jamais s’enflammer. Ce match est le fruit de beaucoup de travail dans la semaine même si on est encore en phase d’assimilation, on apprend et cela commence à payer. Mon retour ici ? Mon plus gros combat a été de ne pas mettre d’émotion dans ce match. Il fallait faire abstraction du contexte. Je ne vous cache pas que je me suis imaginés beaucoup de scénarios, beaucoup de films dans ma tête durant la semaine même si à la fin tous étaient gagnants (sourire).