Nanterre, prince de Coubertin

 

 

Au terme d’un match d’une âpreté totale, la JSF Nanterre a remporté la Coupe de France pour la première fois de son histoire, en battant le SLUC Nancy (55-50). Féérique !

 

Cela ne pouvait pas finir autrement ! A saison exceptionnelle, fin exceptionnelle, Nanterre a donc garni encore un peu plus son palmarès inauguré au haut niveau en 2010 avec un titre de Champion de Pro B et entrouvert en 2007 avec une finale de Coupe de France. Et cela ne pouvait être qu’à Coubertin. Comment ne pas sourire béatement à l’évocation de ce nom ? Comment ne pas se remémorer ces deux soirées de juin au moment de pénétrer dans la chaleur de cette arène ? Deux finales, trois matchs, trois victoires, deux titres gagnés : dans l’antre siglé du nom du Baron, les princes sont officiellement nanterriens.

 

 

En prince parmi les princes, l’histoire retiendra d’abord Trenton Meacham auteur d’une passe décisive de génie pour Deshaun Thomas à un moment clutch, avant de prendre lui même les choses en main par un trois points décisif (38e) et un quasi sans-faute sur la ligne des lancers-francs dans le money-time, en patron, alors que la JSF était menée de 5 points à 2 minutes de la fin (40-45) et impuissante offensivement à un moment où le spectre d’une troisième défaite en finale commençait à frapper à la porte du jardin. Mais pourtant, il apparaît finalement bien compliqué de ressortir un seul joueur dans cette finale d’hommes quand la JSF a une nouvelle fois démontré que son vrai trésor, c’est l’équipe. Que ce soit l’abnégation de David Lighty pour relancer la machine (45-43 37e); le sang-froid de Deshaun Thomas pour recoller à 47-46 (38e); la résistance non-stop de Passave-Ducteil face au MVP de Pro A Randal Falker et au Pitbull Marcus Banks et ses + de 300 matchs en NBA ; mais encore, le respect imposé par Mam’ Jaiteh du haut de ses 19 ans devant Florent Pietrus, refusant de céder mentalement face à au champion d’Europe : autant d’éléments qui n’apparaitront pas toujours sur une feuille de stats mais qui pourtant, resteront gravés dans toutes les mémoires nanterriennes comme ayant été les armes clés des verts dans un match où les reines furent avant tout les défenses (23-26 à la mi-temps pour le SLUC). A deux pas de la célèbre enceinte du PSG, les princes ont définitivement trouvé leur parc.

 

 

De quoi faire chavirer tout le peuple vert, venu en masse dans le XVIe arrondissement faire un bruit monumental du début (et même avant) jusqu’à la fin (et même après). « Ici c’est l’enfer » disait à juste titre une banderole chez les supporters verts dans la fournaise de la salle parisienne, les joueurs eux, leur ont offert un bout de paradis.